Simulacre de débat sur la transition énergétique.
stop eole collectif auvergne - Le 15 Avril 2013 - 14h42
STOP EOLE COLLECTIF AUVERGNE Ne doutant pas de la volonté gouvernementale de faire participer de manière effective le public au « Débat National sur la Transition Energétique » qui doit aboutir à une loi de programmation à l’automne, nous […] STOP EOLE COLLECTIF AUVERGNE

Ne doutant pas de la volonté gouvernementale de faire participer de manière effective le public au « Débat National sur la Transition Energétique » qui doit aboutir à une loi de programmation à l’automne, nous avons décidé en tant que membres d’une association environnementale régionale et pour certains en tant qu’élus locaux, d’être présents en nombre à la séance organisée dans ce cadre par la Région Auvergne le 9 avril 2013 en la Grande Halle d’Auvergne.

Quelle ne fut pas la déception des seuls initiés présents sur ce qui ne fut qu’un simulacre de participation du public !

Compte tenu de la façon dont furent choisis les intervenants, animée la conférence, les sujets qui fâchent ont été notoirement écartés et notamment l’expression de l’opposition pourtant de plus en plus partagée et pertinente à l’industrialisation massive et débridée par des centrales éoliennes du territoire auvergnat.

L’évocation de cette opposition a été esquivée par le dérisoire et classique argument de M. René Souchon, président de région, ouvrant la séance sur l’égoïsme des riverains des centrales éoliennes et a même été fort peu professionnellement tournée en dérision par son vice- président, l’écologiste M. Lionel Roucan. L’animateur, se croyant sur « un plateau télé » a coupé la parole aux intervenants dès lors qu’ils apportaient des éléments faisant débat. Au demeurant, les présents, soit quelques cinq cents personnes, se sont vus attribuer moins de trente minutes après chaque table-ronde et n’ont jamais eu de réponse, quel que soit le sujet abordé, à leurs interrogations ou préconisations par les acteurs de la tribune !

Les analyses suivant méritent en conséquence d’être exposées :

1 le défaut de pertinence de la démarche suivie pour engager le débat :

1-1 le principe de participation du public ne se limite pas à lui faire entendre des exposés succincts de divers acteurs impliqués dans le développement de certaines énergies renouvelables avec occultation de la mise en place volontariste de l’exploitation de la principale énergie renouvelable faisant question, l’éolien.

A tout le moins, tous les sujets devaient être abordés en ateliers avec restitution en assemblée avec une synthèse finale.

A tout le moins, les informations essentielles devaient être données, telle la mise en cause des SRCAE/SRE pour l’Auvergne dans le cadre général de la dérèglementation en cours et la saisine du Conseil Constitutionnel sur la violation des principes fondamentaux mis à mal.

Se voiler la face au niveau régional est une stratégie rendant totalement inefficace la procédure de consultation engagée, laquelle de par sa déficience va amplifier les contestations qui de plus en plus, avec les informations font émergence en tous pays désormais sur le défaut de pertinence de l’éolien.

1-2 le public peu informé de la tenue de la conférence, de la teneur du sujet et de l’objet du débat national engagé, ne s’est composé que d’initiés qui ne le représentent pas.

La démarche suivie méconnaît donc la Convention d’Aarhus, la Charte de l’Environnement à valeur constitutionnelle et même la loi minimaliste du 27 décembre 2012.

2- le défaut de pertinence de l’industrialisation éolienne des territoires manifeste au regard des objectifs de développement durable, soit au regard de:

2-1 « la lutte contre le changement climatique »: en quoi l’industrialisation éolienne vient diminuer les émissions de CO2 alors que l’exploitation de l’énergie éolienne, qui procède d’un potentiel de vent aléatoire et limité, induit la construction de centrales thermiques comme dans l’Allier à xxx. L’Auvergne a bien d’autres atouts dans le domaine des énergies renouvelables (et notamment avec la sylviculture et l’hydraulique)

2-2 « la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources », l’industrialisation éolienne par ses infrastructures emportent notamment destruction de forêts et pâturages, de terres agricoles, de l’avifaune…

2-3 « la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations.
Les enjeux d’argent pour les loueurs de terrains permettant l’installation d’éolienne et la perception de rentes, les implications des élus, face aux souffrances des riverains des parcs, leur sentiment de spoliation collective avec la destruction de leur cadre de vie et des paysages emportent agressivité et incompréhension de part et d’autre. Les enjeux de démocratie locale sont mis à mal. La spéculation, la bulle éolienne emportent par ailleurs un sentiment de malaise. Un sentiment de révolte quand il s’agit pour le consommateur de payer l’imposition « innommée » que constitue la Contribution au Service Public de l’Electricité, la CSPE.

Les territoires ruraux sont détruits au bénéfice des seuls territoires urbains et le cadre de vie des générations sacrifié, cela sans compensation, sans justification sérieuse d’une tentative de sauvegarde de la « planète » au regard des insuffisances de la production éolienne.

2-4 « l’épanouissement des êtres humains »

Ce qui précède constitue déjà une preuve de la violation de cet objectif. S’y ajoutent les problèmes de plus en plus récurrents de santé pour les riverains du fait des nuisances sonores des éoliennes en exploitation, de leur effet stroboscopique, de l’effet d’encerclement qu’elles engendrent.

2-5 « une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsable »

La cohérence territoriale des zones rurales, leur économie agricole et pastorale, leur industrie touristique sont détruits par une industrialisation intensive et débridée de la filière éolienne.

La préconisation d’économies d’énergie par tous est la plus responsable

Le développement de l’énergie-bois, de l’hydraulique, de la géothermie, de la méthanisation serait plus conforme que l’industrialisation éolienne au principe selon lequel le développement des énergies renouvelables ne doit pas nuire aux objectifs de développement durable.