Mauriacum, cité romaine devenue Mauriac

MAURIAC
Au début du Vie siècle, Mauriac et ses environs furent donnés à Théodechilde, la fille de Clovis, qui fit construire une chapelle où, ultérieurement, des maisons s’élevèrent autour du l’édifice, préfigurant la future cité. Par la suite, Théodechilde fit édifier un monastère à côté de la chapelle. Des invasions et émeutes successives aux VIIIe et XIVe siècles, endommagèrent le monastère, qui fut détruit et reconstruit en 827, la ville et ses faubourgs. Mauriac eut à souffrir des Guerres de Religion, notamment en 1574, date à laquelle la ville fut envahie par les Huguenots qui se livrèrent à des pillages.
« Mauriac cache une église d’autrefois, une antique perle romane » Arsène Vermenouze, poète cantalien
A la fin du XIe siècle fut bâtie l’église Notre-Dame des Miracles. Cette église romane, élevée sur l’emplacement d’une chapelle dédiée à Sainte-Théodechilde, a été classée Monument Historique en 1840. Elle est la plus importante église romane de Haute-Auvergne. En 1921, l’église fut érigée en basilique par décision du pape Benoît XV.
La ville connue une certaine importance au Moyen Age quand elle devint le siège d’un archiprêtré et d’une prévôté, qui correspond à une juridiction de première instance et de police. Le roi François 1er y installe en 1543 une Election, circonscription fiscale sous l’Ancien Régime.
En 1554, la ville obtient par édit du roi Henri II son indépendance et la possibilité d’avoir des consuls.
Comme bon nombre de villes de province, Mauriac supporta les secousses révolutionnaires. En effet, l’église Notre-Dame fut pillée et l’édifice endommagé.
L’expansion de la ville eu lieu au XIXe siècle avec l’avènement du chemin de fer et tout au long du XXe siècle, avec la construction d’un hôpital, la création d’un enseignement technique, de zones industrielles…
De 1982 à 2014, Mauriac abrita le plus important marché aux bestiaux d’Auvergne. Ce marché de « gré à gré » se substitua en septembre 2014 au « marché au cadran » où les informations liées à la vente sont retransmises sur un écran géant.
Une balade dans la ville conduira le visiteur à la basilique Notre-Dame des Miracles où son portail imposant surmonté d’un tympan sculpté, constituent la partie la plus notable de l’édifice. A l’intérieur, une cuve baptismale du XIIe siècle. Dans le chœur, un retable du XVIIIe siècle, décoré de quatre colonnes de porphyre. Dans le chœur également, le tableau « les miracles de la Vierge noire » peint en 1643, et attribué à Lesueur.
A voir également la mairie, construite par Pierre-Joseph Grasset (ancien maire de Mauriac) en 1829, l’hôtel particulier d’Orcet des XVIe et XVIIIe siècles, abritant la sous-préfecture, le monastère Saint-Pierre, ainsi que des maisons anciennes dans le centre-bourg.
A découvrir le Musée Conservatoire des Traditions Rurales Clément Besombes, installé dans une ancienne ferme et qui plonge les visiteurs dans la vie quotidienne paysanne des années 1950.
Mauriac compte aujourd’hui un peu plus de 4.100 habitants et se trouve dans le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne. La diversité des paysages environnants incitera les visiteurs à poursuivre leur périple dans le site protégé du parc.
© Jean-Michel Périn, Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP, 2009
Informations complémentaires sur : www.mauriac.fr
© Roger Choplain, Roland Maston, reproduction. Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP, 1982 (carte postale ancienne)