Renaud Lavillenie

CLERMONT-FERRAND
Une bonne dose de talent, un mental d’acier et une immense simplicité. Cette recette du parfait champion, Renaud semble l’avoir parfaitement assimilée, et elle est payante. Il n’est pas question qu’il change ses habitudes. La règle, il la connaît : tout donner à l’entraînement pour être prêt le jour J.
2005
Son bac scientifique en poche, le jeune Charentais quitte Cognac et sa famille pour s’installer à Poitiers, pour ses études. Pour lui, la perche est une passion, pas un métier. Malgré l’intensité des entraînements, il prend le chemin de l’université de « Staps » (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et révise assidûment.
2007
C’est le déclic. Il pulvérise son record personnel en sautant 5,45 mètres, en août, et décroche son premier titre de champion de France espoir. À partir de là plus aucun doute, il veut entrer dans la cour des grands.
Il rejoint alors Bordeaux et le grand spécialiste de la perche Georges Martin pour mettre toutes les chances de son côté. Mais il n’y passera qu’une toute petite année : la ville est trop grande, les trajets entre la fac et le stade trop longs… Et son cœur est déjà ailleurs : sa petite amie, rencontrée « sur le circuit », s’entraîne elle aussi dans un pôle d’excellence…mais à Clermont Ferrand !
2009
Les monts d’Auvergne et le travail qu’il mène avec son nouvel entraîneur, Damien Inocencio, lui donnent des ailes : il décroche son premier titre international à Turin puis passe la barre des 6 mètres en battant au passage le record d’un certain Jean Galfione. Ensuite les succès s’enchaînent. Les barres se passent, les unes après les autres, avec une facilité déconcertante.
2011
Les records et la notoriété ne le grisent pas. Et à cinq mois des championnats du monde, rigueur et concentration sont déjà de mise : « Je m’entraîne huit fois par semaine et tous mes efforts sont tournés vers Daegu. (…) Mon objectif, c’est simplement d’arriver là-bas au top de ma forme pour être meilleur que mes adversaires. Je ne cours pas forcément après les records… ».
2012
Il l’a fait ! Très attendu aux Jeux Olympiques de Londres, il parvient à survoler l’énorme pression qui pesait sur ses épaules. Vendredi 10 août, le concours de saut à la perche est âprement disputé : ses concurrents allemands Björn Otto et Raphael Holzdeppe sont eux aussi dans un bon jour… Mais en vrai patron de la perche mondiale, Renaud franchit à son 3e essai un barre à 5,97 m. C’est un record olympique, qui lui permet de décrocher la seule médaille d’or de l’athlétisme française dans ces jeux londoniens.
2013
Au Stadium Jean Pellez, sur ses terres auvergnates, Renaud réalise la meilleure performance mondiale de l’année, avec un saut à 5,93 m qui lui permet de conserver son titre de champion de France, le 17 février. L’année commence très bien pour le perchiste, qui défend son rang avec panache.
Lors des Championnats d'Europe en salle à Göteborg, le 3 mars, Renaud Lavillenie devient champion d'Europe pour la 3e fois en sautant 6,01 m à son premier essai.
2014
Vendredi 21 novembre Renaud Lavillenie a été désigné athlète de l'année lors du gala de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) à Monaco, aux côtés de la lanceuse de poids Valerie Adams.
2015
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